mardi 20 mai 2014

Doudou


Avec mon frangin Bastien, nous sommes lié à vie, 
mais pas pour la simple et unique raison du sang.
Pendant que certains étaient élevés à l'école du micro d'argent, avec mon frère,
nous nous avons été éduqué à la tatane d'or.

Aujourd'hui le 20 mai, c'est son anniversaire, 28 ans.
Le temps passe vraiment trop vite, c'est incroyable.

Comme toutes les relations entre frères, c'était relativement conflictuel.
J'avais mes petites victoires, il avait les siennes.
C'est marrant, des que l'on faisait une connerie, on pouvait connaître
le moment exact ou on se faisait griller par notre père.

Tu entendais les savates gifler le carrelage, c'était pour les chauffer.
Alors nous étions mort de rire, 
chacun de nous partait se cacher dans sa chambre respective.
Le plus inquiétant, c'est quand tu n'entendais plus qu'une seule savate,
cela voulais dire que l'autre était dans la main de mon père.
Un petit mouvement de pied, la pantoufle passait du carrelage à la main de mon paternel,
comme par magie. 

C'est le Zinedine Zidane de la Savate.

 Quand il était vraiment en colère,
tu entendais les tatanes glisser sur le carrelage.
  
 Mon père entrait dans la piaule de mon frérot, 
sa principale défense était assez simple.
Elle tenait en une petite phrase, tous les petits frères et sœurs la connaissent.
Je vous la cite :

 "C'est pas moi, c'est Thomas"

Voilà, simple mais efficace.

Je pouvais tout entendre dans la chambre de mon frangin.
A chaque fois, j’espérais qu'il ne me balance pas, mais à chaque fois
c'était pour moi.

Ça marchait tellement bien, que Bastien l'utilisait à tout bout de champs.
Parfois, j'étais même pas là.

On se battait souvent ensemble, c'était en général le mercredi.
Nous étions seul à la maison.

Puis il a grandi, grandi jusqu'à arriver à ma hauteur, bon là 
j'ai proposé une trêve, pour le coup, j'étais plus sur de gagner.

Le jour ou il a fallu que je lève la tête pour regarder mon frère, 
Bastien avait un petit sourire en coin, quand il me regardait. 
Il avait 17 ans, du coup il a fallu que je trouve une solution rapidement.
J'ai acheté un camion... Tout le monde m'a prit pour un roots, mais c'était surtout
pour fuir de la maison. J'avais peur de prendre pour 12 ans de supériorité.

Avec mon frère, nous sommes peut être les seuls à connaitre 
toutes les collections de savate d'Auchan entre 1989 et 1999.
On a reçu toutes les saisons, printemps, été, automne.

Joyeux anniversaire Doudou

(Je tenais juste à signaler que malgré la coupe de cheveux de ma mère,
elle n'est pas fan des Jackson Five.)

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