lundi 22 juin 2015

Envoyé spécial

Mardi matin, je sortais de rendez vous avec un client, 
quand mon téléphone se mis à sonner.
Je regarde alors le numéro qui s'affiche, 01 quelque chose.

Tiens un numéro parisien.

Moi : "Allo ?"
L'agence : "Monsieur Canel, bonjour ici lise de l'agence de presse Cityyyyrrouttttt."

Moi : "Oui bonjour, je vous entend pas très bien."

L'agence : "Nous avons vu que vous tourniez des vidéos et nous aimerions 
si vous êtes d'accord, que vous alliez faire quelques images de larrrtt rideee aaauu Riitzzz."

Moi : "Ok pouvez vous m'envoyez un mail,
avec toutes vos attentes, s'il vous plaît."

L'agence : "Ok très bien, merci bonne journée." 

Moi : "Merci, également."

Alors n'ayant pas du bien compris, je me demande bien,
qu'es-ce que je vais aller faire au Ritz...
Peut être un reportage sur la clientèle, ou peut être sur l'architecture.
Bref, j'en saurais plus en lisant son mail.

J'étais trop content, le reportage est l'une des choses que je préfère dans
les multiples domaines de la photographie.
L'immersion au milieu d'un conflit, d'une manifestation qui tourne aux affrontements.
J'étais assez excité à l'idée de savoir ce qu'il m'attendait.

Voici son mail :

Bonjour Thomas,

Voici un petit récap de notre conversation au téléphone :

- La Gay Pride de Biarritz commence, le samedi 20 juin, à 16h et part de l'esplanade du phare.
- Plusieurs activités sont organisées, à retrouver dans l'article du Sud Ouest.
- Nous cherchons des vidéos avec plusieurs plans, représentatifs de l'événement.

La première chose qui est redescendu le plus vite à la lecture
de ce mail, était bien sur mon excitation...

Bon très bien, un peu déçu quand même,
mais bon en même temps, il faut bien commencer par quelque chose.

Alors le samedi vers 17h, aussitôt les cours de surf terminés,
je passe chez moi récupérer mon boitier.

Je me retrouve donc en pleine Gay Pride.
En tout cas, il y avait une bonne ambiance.
Je commence à tourner quelques plans tranquillement.
Je filme le discours d'un jeune issu d'une association,
qui en profite au passage pour dénoncer les actes homophobes
dont les homosexuels sont victimes tous les jours au Pays Basque.

Puis je me retrouve au milieu de la foule,
je me fais légèrement malmené mais jusqu'ici tout va bien.

Puis un moment, je m'étonne du tremblement de mon boitier,
j'essaie alors tant bien que mal de stabiliser mon appareil photo.
Impossible, ça bouge trop, je me retourne alors, la surprise fût relativement grande.
Un Minion géant de taille humaine était en train de se frotter contre moi.

Moi : "Oh putain dégage con de Minion, 
laisse moi tranquille."

C'est lui

C'est sorti tout seul, j'ai pas réfléchi.

Je me remet alors à tourner, afin d'avoir un plan du dessus,
je décide de monter sur un poteau en béton.
Puis un moment, je sens que l'on me caresse les mollets de manière très 
bizarre, je baisse alors la tête afin de savoir ce qu'il se passe.

Putain, c'était le Minion, il était revenu.

Moi : "Arrête tu vas me faire tomber pignouf."

Le plus triste dans cette histoire, c'est qu'avant j'adorais les Minions,
maintenant, je suis devenu Minionophobe...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire